1 janvier 2023

La chance d’être soi

« Nous souffrons davantage dans nos fictions que dans la réalité » Sénèque

Baignés dans nos illusions et nos croyances nous tendons à croire que nous sommes ce que nous sommes et que quoi qu’il arrive nous sommes destinés à subir une forme de fatalité.

Il nous semble impossible de considérer d’autres choix, d’autres options.

Nous nous sentons prisonniers par notre labyrinthe mental, par nos peurs, nos angoisses.

Lorsque nous luttons pour arriver à faire quelque chose, pour changer, pour réussir ou ne pas refaire les mêmes erreurs le monde et la réalité changent de structure, il s’élargit et s’approfondit. 

La plupart d’entre nous avons tendance à croire qu’il nous manque quelque chose, et c’est bien souvent ce qui nous retiens de faire ou d’être.

« Je ne peux pas faire ça parce que je suis trop petit»

« Je ne peux pas me former car je n’ai pas assez d’argent »
« Je ne peux pas prendre une semaine de vacances car j’ai trop de travail… »

Je suis toujours émerveillée de voir les gens déconstruire ces petites croyances bien voraces et destructrices.

Le sentiment d’être indigne et la honte vont de pair avec le sentiment de séparation.

Si nous croyons ne pas être assez comment pourrions-nous trouver notre place et connecter aux autres ? 

C’est en partie parce qu’on se juge trop durement que l’on ne fait pas ce que nous avons vraiment envie de faire, parce qu’on accepte pas de commencer quelque chose que l’on ne connait pas, parce qu’on ne se sent pas méritant d’amour que l’on ose pas aimer, parce que l’on croit qu’on va décevoir sa famille que l’on ne prend pas le chemin hurlant dans nos tripes afin de convenir à l’idée parfaite de ce que nos proches voudrions que l’on soit.
Et voila, c’est le statu quo.

C’est parce qu’on se croit supérieurs que rentré à la maison sans personne pour nous dire à quel point on l’est que nous nous sentons médiocres plutôt que d’apprécier nos forces et de reconnaître nos talents. 

C’est aussi comme ça que l’on va de relations amoureuses en relations amoureuses sans jamais se satisfaire de ce que l’on vit avec quelqu’un. Parce qu’on se raconte qu’il faudrait que ce soit comme ci ou un peu plus comme ça, que la personne change, que c’est pas ma faute… Tous ces trucs de l’égo bien moisis.

Lorsqu’on est convaincu d’être un demi-homme c’est peu probable de trouver la paix. 

On reste sur nos gardes, prêts à terrasser nos moindres faiblesses. Et quand on les regarde vraiment on en a souvent encore plus la trouille. Se déconsidérer, c’est renforcer son insécurité. 

Heureusement rien n’est gravé dans le marbre. Tout évolue. Et ce n’est pas en allant méditer sous ton arbre que tu déracineras des fonctionnements ancrés, ce n’est pas en tirant les cartes que tu trouveras comment changer de comportement, ce n’est pas en allumant une bougie que tes problèmes vont disparaitre. 

C’est d’abord en acceptant que ce qui est là c’est comme ça, et c’est choisir de mettre les bonnes actions en place pour évoluer sur ça. Ça peut prendre du temps, comme ça peut être rapide. Y a pas de règle. 

Le tout c’est d’en avoir envie et d’arrêter toutes les excuses faciles qu’on peut se donner.

La chance tu peux la provoquer, tes valeurs et tes potentiels tu peux les découvrir et les déployer. 

Je vous conseille le fabuleux livre de Tara Brach qui s’intitule « L’acceptation radicale » c’est déjà un bon point de départ lorsque l’on veut faire bouger les lignes.

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